Après observation de son bulletin de paie, un salarié constatera que le premier montant qui est indiqué équivaut au salaire mensuel brut. Sous cette information figurent ensuite les différentes charges sociales qui seront déduites. Une fois ces cotisations payées, c’est le salaire net qui apparaît. À part le salaire brut et le salaire net, il existe aussi une autre notion à comprendre appelée salaire chargé qui comporte les cotisations patronales.
Qu’est-ce que le salaire brut ?
Contrepartie numéraire d’un travail fourni, le salaire est payé tous les mois par l’employeur qui est libre de fixer son montant avec son employé ou selon le secteur d’activité, doit tenir compte des conventions applicables. Le salaire ne doit jamais être en dessous du SMIC, doit respecter la parité entre les sexes et inclure toutes les rémunérations fixées par les accords collectifs ou les conventions. Pour encore mieux comprendre cette notion, des explications sur les salaires nets, bruts et chargés s’imposent.
Le salaire brut équivaut à la totalité des sommes touchées par un travailleur avant déduction des différentes taxes. Effectivement, conformément à la législation française, une partie de la rémunération est directement empochée par le salarié tandis que l’autre partie est dédiée aux systèmes de sécurité sociale. Ce salaire brut est déterminé en fonction du salaire horaire multiplié par les nombres d’heures travaillées. Il comporte différents éléments, à commencer par la rémunération fixe ou le salaire de base. Viennent ensuite les primes et gratifications qui complètent la paie et qui sont octroyées de façon exceptionnelle. Le salaire brut peut aussi comprendre des majorations qui sont appliquées lorsque l’employé a fait des heures supplémentaires ou qu’il a travaillé durant les jours fériés, la nuit ou les week-ends. Certains avantages en nature comme un logement de fonction ou un véhicule de fonction s’inscrivent aussi au titre de salaire brut.
Salaire net : de quoi s’agit-il ?
Le salaire brut ne correspond pas au montant touché par le travailleur à la fin du mois. Celui-ci perçoit plutôt un salaire net qui n’est autre que le salaire brut après déduction des différentes cotisations et contributions sociales dues par l’employé. Parmi ces prestations sociales figurent la retraite, l’assurance maladie, décès et invalidité ou maternité, l’accident de travail ou l’arrêt maladie. La liste comprend également les allocations familiales, les formations professionnelles ou la cotisation chômage. Ces taxes sont prélevées par plusieurs types d’organismes pour ne citer que l’URSSAF, les OPCA (Organismes paritaires collecteurs agréés) ou l’Agirc-Arrco (retraite complémentaire).
Comment calculer le salaire brut et le salaire net ?
Pour connaître son salaire net, il suffit de retrancher 23% de son salaire brut. Dans la fonction publique, ce taux baisse à 15%. Toutefois, cette méthode de calcul n’offre qu’un résultat approximatif. En effet, le salaire fluctue en fonction du taux des charges et des cotisations de l’employé qui dépend de son statut dans l’entreprise, de ses revenus habituels ainsi que du secteur d’activité. Pour les dirigeants, le pourcentage atteint 25% s’il est question d’un autoentrepreneur, 45% pour les TNS et 60% pour le président de SAS ou SA.
Au niveau des cotisations sociales obligatoires, elles affichent des taux très différents. Le pourcentage est de 0,5% pour la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale), 7,50% pour la CSG (contribution sociale généralisée) et 0,5% pour le RDS (remboursement de la dette sociale). Pour la sécurité sociale, la part à cotiser est de 3% pour l’assurance retraite, 2,40% pour l’assurance chômage, 6,75% pour la vieillesse, 0,75% pour la maladie et 1,70% pour la cotisation AGFF tranche 2. Pour mieux comprendre, prenons l’exemple d’un employé qui gagne 2500 euros de salaire brut mensuel. Redevable de cotisations sociales de 23%, il doit payer alors chaque mois 575 euros de charges, soit 2500 x 23/100. Sa fiche de paie affiche alors un salaire net de 1925 euros, soit 2500 – 575.
Qu’entend-on par salaire chargé ?
Pour ce qui est du salaire chargé, il s’agit du salaire brut majoré des charges patronales qui sont payables par l’employeur comme la cotisation maladie, les cotisations d’allocations familiales, l’assurance chômage, la contribution au dialogue social, la taxe sur les salaires ou encore le forfait social. En général, ces charges patronales représentent 30% du salaire versé, mais dans certains cas, il arrive qu’elles atteignent 42% pour les rémunérations les plus hautes.